Bavoir ciré, légumes frais

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Avec ce temps printanier, j’ai des envies de jardin, de pique-niques, de fruits et légumes nouveaux, bref, de renouveau. Ce bavoir en toile cirée est, certes, destiné à un Baby qui ne mangera d’abord « que » de bonnes compotes et purées, mais qui découvrira vite, j’en suis sûre, le plaisir de croquer à pleines dents… dans les jouets de la dinette, avant de se mettre en bouche pour du sucré, du croquant, de l’acidulé ; je m’égare. Une chose est sûre : un coup d’éponge et le bavoir redevient comme neuf. C’est la maman qui va adorer !

Poupées à coudre

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Vu dans le dernier Marie Claire Idées, un livret de patrons de poupées aux looks assez surprenants mais néanmoins craquants ! Aïnhoa, convalescente, m’a commandé Célestine, la « lapine-petite fille ». Puis nous avons craqué pour « Fleur de printemps », petite indienne qui ressemble tant à Yakari, l’Indien animé de mon enfance, et que mon petit neveu Victor aime tant. Ces modèles sont parfaits pour utiliser les coupons de tissus, feutrine et boutons solitaires. Il y a encore une douzaine de modèles à coudre ; j’attends impatiemment de nouveaux prétextes pour m’y mettre !

« L’organiseur » de table à langer

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C’est une commande que m’a passée Miss Hélène pour son (très futur) baby : un organiseur de table à langer. C’est le panneau à pochettes dans lequel on glisse coton, crème, petits ciseaux, bref, toutes petites choses indispensables au moment du change. J’espère que cette réalisation sur-mesure sera du goût de la maman.

La Réserve des arts

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Depuis le temps qu’on en parlait, de cette Réserve. Motivée par Miss Stéphanie, nous sommes enfin allées jusqu’à Pantin, où se trouve cet endroit incroyable. Ce grand entrepôt, planqué dans une rue, pourtant peu prometteuse, recèle des trésors. « La Réserve des arts est une association qui récupère des rebuts et chutes de matériaux dans les entreprises, les valorise et les revend aux professionnels de la création. Elle répond à un triple objectif : réduire durablement les déchets, soutenir le secteur culturel et promouvoir le réemploi. » Au top, quoi. J’imagine que les stocks changent souvent, en fonction des périodes et des matériaux récupérés. Cette fois, nous avons été subjuguées par un lot de peaux de cuir colorées, à des tarifs défiant toute concurrence. Des coupons sont vendus au poids. On peut aisément se fabriquer une pochette ou un plastron de cuir pour moins d’un euro. Une condition, cependant, pour pouvoir acheter : faire partie du secteur culturel, en travaillant dans une institution, en étant artiste ou étudiant en art, par exemple. Une adhésion à l’année permet ensuite de faire partie de l’association et d’avoir accès aux stocks. Une démarche écologique, intelligente, source d’inspiration, comme je les aime !

 

Le Crozet

Trois jours à la campagne, dans la Bresse, au Crozet, plus exactement. Et toujours les mêmes photos, depuis des années, dans les mêmes endroits. Il y a le jardin, le pré des vaches, l’écurie, la grange… A chaque fois, tout est à sa place, tout me semble hors du temps, immuable, depuis 37 ans. On voit pourtant que les enfants grandissent et que leurs arrières-grands-parents vieillissent, presque imperceptiblement. D’ailleurs, cette fois, le tracteur a un problème de joint de culasse. Alors je reprends encore les mêmes photos, parce que je ne me lasse ni de ces endroits ni de mes modèles. Parce que ça ne durera pas éternellement et qu’il faut profiter du temps présent. Pleinement.

Noël, cadeaux à volonté

Noël est passé : grands et petits ont été pourris gâtés, ici, là et encore là-bas. Nous avons pris plaisir à choisir, pour chacun, le présent approprié. C’est plus ou moins bien tombé, mais le repas était délicieux et plein de joie. J’ai reçu, de mon Amoureux, ce magnifique cadeau, complété quelques jours avant par ma très chère amie Stéphanie : deux travaux de Lyndie Dourthe, une artiste plasticienne dont le travail m’inspire et me plaît depuis de nombreuses années. Je crois que j’ai été la plus gâtée, cette année.

Histoires de mains

Les mains de ma grand-mère m’ont toujours fascinée. Elles savent tant faire : traire, coudre, jardiner, cuisiner, tricoter, plumer les poulets, crocheter, écrire, coiffer… Elles savent tant faire qu’elles portent aujourd’hui la trace de tout le travail accompli. Cet été, Mémé a sorti un carton de dentelles, gants, napperons, cols, tout un tas de menus travaux qui ont nécessité tant de temps, de patience, de minutie et de dextérité que le contraste avec ses mains tortueuses m’a frappée. J’ai décidé de prendre en photo ces mains encore habiles mais plus lentes, désormais, ces mains qui brassent cette dentelle si délicate. Et puis j’ai vu, au Monastère de Brou, la série de photographies des mains de Louise Bourgeois, dont je trouve juste une image sur ce blog-là. Des mains d’artiste, tortueuses elles-aussi, des mains qui ont créé et qui ont sûrement fait souffrir l’artiste, à ce moment-là. Mains d’artiste, mains de paysanne, ce sont simplement des mains de femme qui racontent leur vie. Et j’aime ces histoires.

Adios, Amachi

On l’appelait « Amachi ». Petite, j’ai longtemps cru que c’était son prénom, qui s’accordait d’ailleurs parfaitement avec celui de son mari, « Aïtechi ». Puis j’ai appris, un peu déçue, je dois dire, qu’elle avait un « autre » prénom : elle s’appelait Carmen, et lui, Pedro. Nous les appelions sans le savoir « grand-mère » et « grand-père » en basque ; ils étaient espagnols. Amachi s’est éteinte cette semaine et a donc rejoint son mari, parti il y a quinze ans maintenant. Elle nous avait, comme tous les ans, conviés dans son village pour les fêtes et s’est éteinte quelques jours avant le feu d’artifice. Que nous sommes quand même allés voir, parce qu’elle aimait nous savoir « profiter » et ne jamais perdre une occasion de passer un bon moment. Cette fois, j’ai regardé les explosions de couleurs en pensant à tout ce qu’elle nous laissait : sa joie de vivre, sa bonne humeur, son optimisme, sa bienveillance… A presque quatre-vingt-quinze ans, elle avait le droit de partir enfin mais je regrette néanmoins de ne plus avoir l’occasion d’entendre l’accent si touchant de celle qui a passé plus de la moitié de sa vie en France tout en conservant son identité et ses particularités espagnoles. Je déplore le fait de ne plus causer avec celle qui a su donner autant à ses cinq enfants et onze petits-enfants et qui blaguait encore avec ses arrières-petits enfants. Elle est partie avec la fabuleuse recette des « merveilles » que nous préparions, enfants, dans la cuisine, mais nous a laissé, sur quelques pages d’un cahier, l’histoire de sa vie. De quoi rester pour toujours avec nous. Adios, Amachi !