La broche brodée

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J’ai une passion pour les broches brodées, et forcément pour la jolie marque Macon&Lesquoy dont j’arbore régulièrement oeil, ampoule et coeurs divers. Et puis juste avant Noël, en achetant un tambour à broder pour encadrer le jardin d’Amachi, je tombe en arrêt devant ces minuscules tambours, qui me semblent alors absolument indispensables. J’achète sans trop savoir quoi en faire, on verra plus tard. Et l’envie me vient, à moi aussi, de me broder une broche. Et puis un coeur, c’est assez fastoche. Voilà.

(et je la mets en boutique, sait-on jamais…)

La maison de la Vieille Mémé

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Nous étions petits et on l’appelait « la Vieille Mémé », en comparaison de notre Mémé, pas si vieille à nos yeux. La Vieille Mémé était la mère de Pépé, et vivait à l’entrée du village, dans une maison de ville toute petite et bien différente de la ferme de son fils, plus loin sur la grand route. Elle était toute jolie, cette enfilade de pièces aux papiers peints fleuris. D’autres fleurs sur les rideaux légers des fenêtres, d’autres encore sur la vaisselle et les verres, et d’autres enfin dans le jardin, dans lequel on mangeait de la brioche et des fruits au sirop en regardant passer les gens dans la rue, pas si passante. Quand il faisait froid, la Vieille Mémé nous préparait des oeufs cuits dans la crème. C’était tout blanc, et jaune, et crémeux, et divin. Car en Bresse, le lait, le beurre, la crème, c’est la vie, enfin. Puis la Vieille Mémé est partie, et la maison a été louée, et c’est lors du départ des locataires, bien âgés, que nous avons pu, à nouveau, la revoir et la visiter. Comme on a en tête des images, des mesures, des odeurs, enfant ; comme tout cela change avec le temps. Et on découvre le grenier, si grand, et l’étable qui accueillait deux vaches, attenante. Et on rêve d’acheter ce morceau de souvenir, en se disant que ce serait une belle lubie. Alors on prend des photos, pour ne pas tout oublier. Mais je crois qu’on ne pourra jamais oublier la Vieille Mémé.

Le manteau de Mère-grand revisité

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Ma grand-mère m’a donné ce manteau, il y a quelques années, qui appartenait, lui, à sa mère. On peut donc calculer rapidement qu’il a près de 100 ans… Je l’ai porté longtemps, « en son jus », malgré les modes qui ne sont plus celles d’antan. Et puis le manteau doux et douillet s’est de plus en plus troué : mites ? usure ? un peu des deux, sûrement… J’ai cherché longtemps la manière dont je pouvais le réhabiliter, et j’ai trouvé l’idée dans le dernier Marie Claire Idées : broder les trous pour les sublimer au lieu d’essayer de les cacher. En guise de boutons – cassés eux-aussi – des macarons de perles donnés par une amie, et assez vintage même s’ils font bling-bling. Le manteau a désormais un nouveau look ! Plus coloré, plus argenté, un peu moins discret. Il vivra encore quelques années !

Le (fameux) manteau rose

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On a donc attendu le soleil pour mettre ce rose en valeur, et puis de soleil : trop, finalement ! On s’est dit qu’on allait sortir, donc, mais le jardin, en cette saison, n’est pas non plus au top de sa forme… Bref, on a quand même l’idée du manteau : long, lainage bien rose et doublure rétro – dénichés en ligne dans la boutique de Tissus Papi. C’est une forme de type imperméable, un peu large. Le patron est tiré du livre Couture Vintage qui propose une série de modèles vraiment jolis ; une fois dedans, par contre, gros bémol : les patrons sont en taille unique (un ancien 44), les explications sont truffées d’erreurs et assez succinctes. D’où la sensation de réussite totale, dans ces conditions ! J’ai même poussé le vice en ajoutant une petite parementure sur les pans avant du manteau. Quant aux boutons, ils sont recouverts de tissu doublure. C’est carrément du sur-mesure !

La veste Chanel de Dédée

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Je déplore ce manque de temps, de soleil et ce problème d’alignement parfait des planètes pour photographier ce fameux manteaux rose – à peine montré sur Instagram pour dire, quand même, que j’en étais venue à bout ! Bref, ce sera fait ce we, je l’espère. En attendant, voici le gilet de berger – que dis-je ! la veste twistée Chanel – de Miss Andrée. Entièrement réversible et cousu dans les coupons de laine et de coton qu’il restait du manteau, ce gilet sans bouton est assez chic, je dois dire, et je suis certaine qu’il sera porté avec le flegme nécessaire par la Jolie Mannequin.

Les bols de Laurette Broll

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J’ai découvert le travail de la céramiste Laurette Broll en allant travailler. Son atelier/boutique étant situé sur le site des fabuleux Grands Voisins, je passais régulièrement devant sans jamais vraiment oser entrer. Et puis Noël est arrivé et j’ai trouvé le prétexte idéal pour la contacter (et lui faire ouvrir sa petite boutique hors créneaux du WE). Laurette façonne des bols, des coupelles, des assiettes mais aussi des théières, des vases – et même des urnes funéraires ! – d’une finesse incroyable, aux couleurs uniques. J’ai craqué sur des assortiments bol/coupelle en jouant avec les couleurs et les tailles. Ces cadeaux, emballés dans mes baluchons japonais, sont des pièces uniques, fait main, et ont été appréciés à leur juste valeur, je l’espère. Et j’ai regretté d’avoir tout offert…

2018

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Que chaque jour soit une fête, que chaque instant soit vécu comme un vrai moment et pas simplement comme l’attente d’un autre que l’on s’imagine forcément plus intéressant.
Ne pas prendre trop de « bonnes » résolutions, car il faudrait les mettre en oeuvre, ensuite, et risquer de ne pas y arriver.
Décider d’être heureux, tout simplement, avec ce que l’on a.
(Note pour moi-même.)

Et porter ces chaussures dorées plus de deux fois par an. Le point, peut-être, le plus important.

Broder des souvenirs

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Il est des personnes auxquelles il est assez facile de faire plaisir. Ma mère, par exemple. Un rouge à lèvres, une paire de boucles d’oreilles, un vêtement « fait main », ou pas. Oui mais voilà, il est des cadeaux qui font encore plus plaisir. Et le souvenir en est un. J’avais donc cette photographie du jardin de mon Amachi (« grand-mère » en basque). Nous y avons vécu tant de bons moments, au milieu du linge qui sèche, du cabanon des poules et des plants de tomates. Et puis, quand nous étions petits, deux soeurs, brodeuses de métier, s’installaient toute l’après-midi sous le grand figuier pour travailler linge de maison et mouchoirs de coton. Yvonne et Madeleine vivaient dans la même maison, en face de la maison familiale. Et se déplaçaient ensemble, toujours. Et brodaient, encore et inlassablement. Elles prenaient aussi et surtout le temps de nous l’enseigner, à nous, petits enfants de passage, en vacances… Et ces après-midis font partie des meilleurs souvenirs de l’enfance. Alors le jardin d’Amachi brodé… Il vaut des points.